stéphanie cormier

En 2012, pendant quelques mois, j’ai été amenée à prendre le tramway tous les jours pour  un trajet identique.
Je me demandais ce que je donnais à voir de moi, ce que je dévoilais dans ce contact visuel furtif et impersonnel. Par effet miroir, j’ai commencé à regarder les gens, à questionner mon regard et à avoir envie de garder la trace de ce que j’emportais avec moi d’elles et d’eux. À chaque trajet, j’écrivais dans mon carnet la description purement factuelle d’une personne choisie au hasard.
Par ce geste, les gens sont devenus des personnes.